- Szczegóły
-
Kategoria: Święci i Błogosławieni - teksty FRA
-
Opublikowano: piątek, 12 czerwiec 2009 15:27
Stanislaw Kubista naquit le 27 septembre 1898 à Kostuchna près de Mikolów en Haute Silésie. Son père, Stanislaw, était forestier, connu pour son tempérament harmonieux, son discernement et sa piété. Sa mère, Franciszka, femme de piété et d'assiduité exceptionnelles, consacra entièrement sa vie à l'éducation de ses neuf enfants parmi lesquels Stanislaw était le cinquième. La famille des Kubistas vouait un culte particulier à Notre-Dame du Rosaire. Tous les jours ils priaient le chapelet. Cette atmosphère religieuse favorisait les vocations. La fille aînée, Anna, entra au couvent à Vienne où elle mourut en 1918. A l'époque, la Pologne n'existait pas, et cette partie du pays appartenait à la Prusse. Stanislaw apprit à lire tout d'abord en polonais bien qu'il fréquentât l'école allemande obligatoire où la langue polonaise était strictement interdite. Sa vocation missionnaire naquit très tôt grâce à un frère de la Société du Verbe Divin (SVD) qui distribuait des journaux et des livres missionnaires en polonais. Stanislaw attira l'attention de l'abbé Michatz, vicaire à Mikolów, qui, en découvrant sa vocation, le fit admettre au Petit Séminaire de la SVD à Neisse en 1912.
Stanislaw ne put terminer le séminaire dans le temps régulier parce que le 31 mai 1917 il fut enrôlé dans l'armée prussienne et sera libéré en mai 1919. Stanislaw reprit donc ses études au Séminaire. Après son baccalauréat en 1920 et une année de noviciat à Sankt Gabriel près de Vienne, il prononça ses premiers vœux religieux et commença des études de philosophie et de théologie. Les témoignages de ses formateurs allemands étaient unanimes: «Kubista est un peu mélancolique, calme, silencieux et modeste; il est un peu fermé, un bon travailleur très consciencieux. Il observe la Règle, est exact et aime en tout l'ordre, mais c'est un patriote polonais qui souffre d'un amour caché pour sa patrie.» Il fit de bonnes études. Selon l'opinion des professeurs: « Il montre un talent littéraire en langue polonaise et il serait un bon enseignant.» En tant que séminariste, il écrivait parfois des articles pour les journaux polonais. Les collègues ne formulaient aucune réserve envers lui et le recommandaient à l'unanimité aux vœux perpétuels qu’il prononça le 29 septembre 1926. A l'âge de 29 ans, le 26 mai 1927, il fut ordonné prêtre.
Interrogé par les supérieurs sur ses intérêts personnels, il répondit: «la littérature et les essais littéraires. Mon désir, c'est la mission et le travail pastoral. Je ne suis pas attiré par l'enseignement. Je jouis d'une bonne santé. Je voudrais partir en mission : en Chine, aux Philippines ou en Nouvelle Guinée.» En automne 1928 le Père Kubista fut affecté au Petit Séminaire de Górna Grupa (Pologne du Nord) où il devint l'économe d'une communauté de 300 personnes composée de prêtres, frères, novices, postulants et élèves. Ayant fait preuve de ses capacités en gestion, l'année suivante on lui confia en plus la gérance des biens de la Société du Verbe Divin de toute la Pologne. A part la tâche d'économe, le père Kubista rédigeait dès 1929 la revue "Le Petit Missionnaire" puis, à partir de 1933, le "Calendrier du Petit Missionnaire" et la revue "Le Trésor Familial". En 1937 il fonda encore une revue: "Messager de Saint Joseph". Pendant ce temps le nombre des abonnés augmenta considérablement. Le père Stanislaw fut non seulement rédacteur mais aussi écrivain. Ses articles, surtout dans le "Trésor Familial", montrent sa profonde pensée religieuse et son esprit pratique. Le programme de son travail, il le résuma en une seule phrase: "travailler avec Jésus pour le salut des âmes" ("Le Petit Missionnaire" de 1937, p. 94). Il écrivit aussi des récits et romans : "Histoire des forêts africaines", "Reine Matamba", "Brigitte", "Ténèbres et Clarté", et une pièce de théâtre sur l'histoire des Incas au Pérou, intitulée "La Croix et le Soleil".
Le père Stanislaw fut un grand adorateur de saint Joseph. Il confiait à son intercession ses multiples travaux. C'est avec son aide, – avouait-il – qu’il avait pu construire l'imprimerie et acquérir les machines nécessaires. Le nom de saint Joseph figurait dans le titre de sa nouvelle revue. Comptant sur l'aide de saint Joseph, il commença la construction d'une aile du Séminaire malgré un manque d'argent notoire. Le père Stanislaw fut aussi un confesseur recherché, surtout par les séminaristes.
Ainsi, vaquant à ses multiples occupations, il fut surpris par la guerre. Le premier conflit avec la Gestapo ne tarda pas. On lui interdit de payer aux Polonais les dettes contractés. Un témoin oculaire raconte: «Le père Kubista a voulu payer quelques centaines de zlotys à une pauvre veuve. Surveillé par un agent de la gestapo, il l'a regardé dans les yeux d'un regard si pénétrant que celui-ci fut confondu et désarmé comme par une force supérieure». Il dut hélas regarder lorsque sous ses yeux on détruisait l’imprimerie, son lieu de travail tant aimé, et les vivres qu'il avait réunis avec beaucoup de peine pour nourrir les habitants du Séminaire. La situation s'aggrava quand, le 27 octobre 1939, tous les pères et frères de la communauté, au nombre de soixante-quatre, furent arrêtés, et le Séminaire converti en camp d'internement. Les jours suivants le nombre des prisonniers s'agrandit. Les nazis arrêtèrent quatre-vingt prêtres et séminaristes des alentours. Comme les biens du Séminaire ainsi que la ferme furent confisqués, les religieux restèrent sans moyens de vivre. Le père Stanislaw en tant qu'économe, s'en remettant entièrement à saint Joseph et trouva une solution. Il obtint de la Gestapo que les paroisses des prêtres internés fournissent la nourriture et le combustible au Séminaire.
Le 5 février 1940 les nazis emmenèrent les internés à Nowy Port, une filiale du camp de concentration de Stutthof. Le froid, la faim, le travail forcé et un traitement inhumain renforçaient les terribles conditions sanitaires. L'unique consolation fut la Messe du Jeudi Saint, le 21 mars 1940. En effet, les pères Kubista et Liguda réussirent dans le plus grand secret à célébrer l'Eucharistie et à donner la Communion aux prisonniers. Pour le père Kubista, ce fut le viatique sur la route du martyre. Avant, il était toujours en bonne santé, joyeux et serviable, mais alors ne supportant pas la nourriture du camp, sa santé se détériorait, et en fin de compte il tomba malade. Cela n'empêchait pas les oppresseurs de le faire travailler durement comme tous les autres prisonniers. Les nazis, ayant comme but l’anéantissement du clergé, s'appliquaient à la réalisation de ce projet avec une satisfaction diabolique.
Le 9 avril 1940, au cours du transport à Sachsenhausen dans des wagons à bestiaux, l'état de santé du père se détériora: il souffrait de pneumonie. Une fois arrivé il fut astreint à un travail trop dur même pour des personnes solides, un travail qu'on réservait tout spécialement aux "calotins haïs". Enfin il devint si faible que ses camarades durent le soutenir des deux côtés, le porter à la place de l'appel. Il endurait tout cela avec un grand calme, s'en remettant à la volonté de Dieu. Le kapo le désigna comme candidat à la mort. La nuit il devait coucher au WC. Il tint trois jours. Le témoin oculaire, le père Dominik Józef, décrit ses dernières heures: «Le soir je lui portais une couverture misérable, pas de draps, pas de coussin ; il chuchotait : "Je n'en ai plus pour longtemps. Je suis très faible. Mon Dieu, comme j'aimerais revenir à Górna Grupa mais Dieu a apparemment d'autres projets pour moi. Que sa volonté soit faite !»Je reçus sa confession en cachette... Le 26 avril 1940, au retour de l'appel, nous le couchâmes dans la baraque à même le sol. Il restait à plat sur le dos près du mur tandis qu'on nous forçait à nous tenir au garde-à-vous... Tout à coup entre dans la baraque le chef du bloc : un prisonnier allemand, un criminel professionnel... Que d'hommes innocents il envoya dans l'autre monde ! Aux tortures prévues par le règlement il en ajoutait ses propres… Il y avait ceux qu'il haïssait tout spécialement : les prêtres. Il ne les manquait en aucune occasion... Il nous accueillit d'un regard bestial, puis ses yeux fixèrent avec une joie diabolique le père Kubista. Il s'approcha de lui et dit : «Ta vie ne vaut plus la peine !» Et avec un sang-froid il posa un pied sur sa poitrine, puis l'autre sur la gorge et, en pressant avec force, il broya la cage thoracique du père. Un court râle et un frémissement mortel terminèrent la vie du martyr.
Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II, le 13 juin 1999, à Varsovie, parmi les 108 martyrs polonais de la Seconde Guerre mondiale.
- Szczegóły
-
Kategoria: Święci i Błogosławieni - teksty FRA
-
Opublikowano: piątek, 12 czerwiec 2009 14:48
Boleslaw Frackowiak, naquit le 18 juillet 1911 à Lowecice près de Jarocin (Grande Pologne) dans une famille de cultivateurs, huitième de douze enfants. Il fut baptisé à l'église paroissiale de Cerekwica, suivit les cours primaires à l'école polonaise. Dès son enfance il fut servant de messe, il rendait souvent service au curé. Tous les mois il se confessait et recevait la communion. Le dimanche, son père avait l'habitude d'interroger ses fils sur le contenu du sermon entendu à la messe. Boleslaw savait répéter exactement les paroles du curé.
En 1927 la Société du Verbe Divin ouvrit le Petit Séminaire pour les vocations tardives à Bruczków, non loin du village de Boleslaw. Alors, ses parents, suivant les conseils du curé qui avait découvert en ce jeune homme sa vocation religieuse, l'inscrivirent au cours secondaire. Sorti d'une école de village, Boleslaw ne put pas suivre avec succès l'enseignement du Petit Séminaire. Ses éducateurs lui conseillèrent de devenir frère religieux. Il fut admis au postulat SVD à Górna Grupa en 1929 et, après un an, le 8 septembre 1930, commença le noviciat. Il y reçut le nom religieux de Grégoire. Après deux ans de noviciat, il prononça ses premiers vœux. Toujours souriant et serviable, il apprenait le métier de relieur. Il aidait à la cuisine, à la sacristie et à l'accueil. Il s'occupait tout particulièrement des pauvres en disant qu'un pauvre est le Christ lui-même qui frappe à la porte de la maison et pour cette raison il faut le servir avec amour. De cette période proviennent ses carnets de prières et ses notes : "Exercices spirituels quotidiens" et "Exercices spirituels" dans lesquels, aux prières recopiées de livres pieux, s'ajoutent ses prières personnelles. Les confrères respectaient le frère Grégoire, et les élèves de l'internat lui manifestaient leur estime en le choisissant comme conseiller privilégié. Son directeur spirituel le montrait aux autres comme modèle de religieux. Le Frère Grégoire prononça ses vœux perpétuels le 8 septembre 1938.
La guerre éclata, et la Gestapo transforma la maison religieuse en camp d’internement pour les prêtres. Les religieux qui n'étaient pas prêtres furent autorisés à partir mais le frère Grégoire resta en se proposant comme serviteur des internés. En février 1940, quand on transféra les internés dans un camp de concentration, on l'obligea à quitter Górna Grupa. Tout d'abord il habita chez son frère à Poznan mais, n'ayant pas reçu l’autorisation de séjour, il retourna dans sa famille, au village. Sans tarder il s'engagea clandestinement dans les activités paroissiales. Deux fois par semaine il enseignait le catéchisme aux enfants, les préparait à la première Communion, visitait les malades et les personnes âgées. Après l'arrestation du curé il prit soin du Saint Sacrement et se chargea des affaires de la paroisse.
Les autorités allemandes de Jarocin apprirent, on ne sut comment, que le frère Grégoire était relieur de profession et l'assignèrent au travail à l’imprimerie. Entre temps Grégoire s'était engagé dans la Résistance et colportait un journal clandestin "Pour toi, Pologne" mais il cessa bientôt cette activité sur les conseils de son confrère, le père Kiczka. Quand la Gestapo découvrit le réseau de distribution de ce journal, le frère Grégoire n'y était plus depuis un an. Il n'était donc pas en danger, mais, poussé par l'amour du prochain, il désira aider ses camarades. Il prit conseil du père Kiczka, se confessa et reçut la Communion. Le lendemain il se présenta à la Gestapo et prit sur soi toute la responsabilité du colportage pour sauver les inculpés. A la suite de quoi la plupart d'entre eux furent libérés.
De la prison de Jarocin il fut transféré à Poznan au Fort VII, converti en prison. Son frère écrivit: «Je lui ai apporté un paquet de vivres. Il m'a fait remettre par les gardiens un balluchon contenant une montre cassée, un chapelet déchiré, une chemise tachée de sang, beaucoup de sang...» Son frère retint ses paroles : «Je pense que l'oncle Vincent est à la maison. Qu'il tienne bon. Il a été lui aussi dénoncé. J'ai pris tout sur moi parce que si je meurs, je suis seul, et lui il a une femme et des enfants.»
Frère Grégoire ne dénonça personne et, de cette façon sauva son frère et les autres inculpés. Au Fort VII il resta jusqu'à la fin de 1942. Tous les jours il priait avec les prisonniers. Quand ses oppresseurs découvrirent qu'il était religieux, ils multiplièrent les tortures et choisirent les plus atroces.
Début 1943 il fut transféré à la prison de Dresde où il fut condamné à mort. Quelques heures avant sa mort il écrivit à sa famille : «Pour la dernière fois dans la vie je vous écris cette lettre. Quand vous la recevrez, je ne serai plus de ce monde parce qu'aujourd'hui, 5 mai 1943 à 6h15 du soir je serai décapité. Dites pour moi un Requiem. Dans 5 heures de temps je serai froid mais cela ne fait rien, priez seulement pour le repos de mon âme et des âmes de nos proches. Là-haut je saluerai de votre part notre père décédé et tous les morts de notre famille. Je ne sais pas s'il faut dire à la mère que je suis mort. Faites ce que vous jugerez le mieux. Je n'ai pas de regrets. Je vous salue tous et je vous attends auprès de Dieu. Je salue aussi mes confrères à Bruczków et tous ceux que je connais. Que Dieu vous bénisse ! Restez de bons chrétiens! Je vous demande pardon. J'ai pitié de notre vieille mère bien-aimée. A Dieu, au revoir au ciel ! Mes habits religieux, rendez-les après la guerre aux confrères à Bruczków.»
Dans le souvenir de ses confrères, le frère Grégoire reste jusqu'aujourd'hui l'exemple de l'amour du prochain parce qu'il offrit sa vie pour sauver les autres.
Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II, le 13 juin 1999, à Varsovie, parmi les 108 martyrs polonais de la Seconde Guerre mondiale.